Au moins 35 personnes sont mortes en Iran dans des manifestations. 700 autres ont été arrêtées. Que se passe-t-il dans le pays? On t’explique !
Tout a commencé le 13 septembre dernier. Ce jour-là, Mahsa Amini, 22 ans, est arrêtée par la police des moeurs iranienne. Il s’agit d’une police qui vérifie que le code vestimentaire imposé par le régime iranien soit bien respecté. Dans ce pays, toutes les femmes, iraniennes ou étrangères, ont l’obligation de porter le voile (symbole de l’islam) dès 7 ans. Si elles ne le font pas, elles sont considérées comme des criminelles. Elles ne peuvent pas non plus porter de jeans troué ou de manteaux au-dessus du genou. L’Iran est un pays musulman qui applique la charia de façon très stricte.
Mahsa Amini a donc été arrêtée par la police des moeurs parce qu’une mèche de cheveux dépassait de son voile. Après son arrestation, la jeune femme a été conduite à l’hôpital où elle est décédée trois jours plus tard. Certains affirment que la police est responsable de sa mort, mais le gouvernement jure que ce n’est pas le cas.
Manifestations dans tout le pays
Cet événement a en tout cas choqué la population. Des Iraniens en ont marre de la police des moeurs et des lois du pays qu’ils jugent beaucoup trop strictes. Certains d’entre eux ont donc décidé de se rebeller et de manifester. Des femmes ont été filmées en train de brûler leur voile religieux. Précisons que le voile est le symbole de l’islam. Si elles font cela, c’est pour dire qu’elles voudraient avoir le choix de pouvoir le porter ou non. Or, pour l’instant, c’est une obligation et si elles ne le font pas, elles risquent la prison. Des hommes aussi se sont rebellés et ont été manifester.
Depuis dix jours, des manifestations ont lieu dans tout le pays contre la police. Les autorités iraniennes, elles, réagissent parfois en tirant dans la foule à balles réelles. Au moins 35 personnes sont mortes. Mais des organisations des droits de l’Homme présentes sur place pensent que beaucoup plus de personnes ont été tuées. 700 personnes ont également été arrêtées. Afin d’empêcher les manifestants de se coordonner, l’Iran a décidé de couper internet. Précisons aussi que des contremanifestations ont lieu afin de soutenir les autorités du pays. Deux clans s’affrontent donc : ceux qui voudraient plus de droits, et ceux qui voudraient que tout reste comme ça.
crédit photo : afp