A 39 ans, cet ingénieur de formation a traversé seul en un an trois des plus grands déserts au monde.
A pied et avec pour seul compagnon un sac à dos rempli d’eau et de vivres, le Mouscronnois Louis-Philippe Loncke a réalisé en moins d’un an trois treks extrêmes dans trois déserts. Une première mondiale pour laquelle il a été récompensé mi-février en Allemagne par le titre de l’ »aventurier européen de l’année 2016″. Ce prix est remis chaque année par un jury international à une personne qui a accompli une aventure unique en repoussant ses limites.
C’est que Louis-Philippe Loncke est passé maître dans l’art de dépasser ses limites. A 39 ans, cet ingénieur de formation originaire de Mouscron travaille comme consultant.
C’est au début des années 2000 qu’il est pris par le virus du voyage: Singapour, Océanie, dans ces espaces immenses et insolites, il commence la randonnée et prend de plus en plus goût à l’aventure et l’exploration.
En 2006, il commence ses premières explorations: Tasmanie, Everest, Islande, Pologne, …
« Un challenge très mental »
Puis, il se lance un nouveau défi: parcourir en moins d’un an trois des plus grands déserts au monde!
En novembre 2015, il s’élance ainsi dans la Vallée de la Mort, en Californie, aux Etats-Unis. Un trek de 250km qu’il parcourt en huit jours à travers la caillasse en hors piste et en autonomie complète, c’est-à-dire sans réapprovisionnement d’eau et de nourriture et sans véhicule de support! « J’ai un équipement léger et je mange et bois peu, la marge d’erreur est très faible”, expliquait à son retour Louis-Philippe Loncke. « Même si le poids est minimum, mon sac pesait 43 kg au départ. J’ai marché en moyenne 16-18 heures par jour. Le challenge d’endurance est très mental ».
Quelques mois plus tard, en août 2016, il s’envole pour l’Australie pour tenter un nouvel exploit: la traversée d’ouest en est, sans charrette et rien qu’en sac à dos, du Simpson Desert, le plus grand désert de dune paralèlles au monde. Trois cents kilomètres qu’il « avale » en 12 jours. Sur son dos, il porte 60 kg, dont 40 litres d’eau, 8 kg de vivres – uniquement des barres de céréales, quelques figues et du chocolat -, une tente et un sac de couchage, et du matériel vidéo.
Le plus grand désert de sel
Enfin, en octobre 2016, c’est en Amérique du Sud, en Bolivie, qu’il réalise sa dernière prouesse: il s’attaque au Salar d’Uyuni, la plus grande surface de sel au monde, dont il traverse à pied les 250 km en sept jours. Ici encore: ni réchaud ni moyen de communication, mais bien un sac à dos de 43 kg incluant 30 litres d’eau et 3,5 kg de nourriture.
Fort de ces expériences de l’extrême, le jeune aventurier belge souhaite à présent transmettre son savoir et son savoir-faire en guidant des touristes dans ces zones hostiles ainsi qu’en réalisant des documentaires.
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