Situation tendue au Pérou

perouBON

Actuellement, la Belgique déconseille les voyages au Pérou. Pourquoi? On t’explique ! 

Depuis mi-décembre, la situation est très tendue au Pérou (Amérique du sud). Des manifestations et des blocages de route surviennent dans tout le pays. Les altercations avec les forces de l’ordre ont déjà fait 60 morts et au moins 600 blessés. L’Etat d’urgence a été déclaré jusqu’au 13 février. Suite à cet Etat d’urgence, l’armée est autorisée à intervenir pour maintenir l’ordre. Les Péruviens, eux, ne peuvent plus se rassembler comme ils veulent et, surtout, ils ne peuvent plus refuser à la police l’accès à leur domicile.

Ce samedi, 400 touristes bloqués au Machu Picchu ont été évacués. Cette ancienne cité inca, qui est aussi l’un des lieux touristiques les plus célèbres du monde, a été fermée jusqu’à nouvel ordre. Beaucoup de pays occidentaux déconseillent les voyages au Pérou.

Que se passe-t-il au Pérou?

Les premières manifestations sont apparues le 7 décembre, suite à la destitution de l’ancien président Pedro Castillo. Pedro Castillo était souvent vu comme « le président des pauvres ». Il était lui-même issu d’un milieu modeste et avait été élu grâce aux votes des populations les plus pauvres du pays. Toutefois, début décembre, Pedro Castillo a compris que certains membres du gouvernement voulaient l’évincer de son poste. Il a donc fait un « auto-coup d’Etat », c’est-à-dire qu’il a tenté de dissoudre le Congrès avant qu’il ne vote son départ. Malheureusement pour lui, cela n’a pas fonctionné. Il a donc été emprisonné et remplacé à la tête du pays par Dina Boluarte.

Depuis, les soutiens du président Pedro Castillo sont furieux. Ils n’hésitent donc pas à manifester contre le gouvernement. La police, appelée en renfort, s’oppose à eux, ce qui entraîne des violences, des morts et des blessés. L’Union européenne a condamné samedi les violences dans le pays et l’usage disproportionné de la force. Mais rien n’y fait. Beaucoup de personnes issues des régions les plus pauvres de la capitale se sont déplacées ces derniers jours dans la capitale, Lima, afin de continuer à se faire entendre.

Ce que les manifestants veulent, c’est le départ de Dina Boluarte et la libération de Pedro Castillo. Ils veulent également de nouvelles élections et une nouvelle Constitution. Bref, ils veulent du changement. Si ces manifestations ne sont pas soutenues par tous les Péruviens, un sondage indique qu’elles sont soutenues par 60% d’entre eux.

crédit photo : afp