Des partisans de l’ancien président ont envahi plusieurs bâtiments officiels au Brésil. Explications.
Ce dimanche, des partisans de Jair Bolsonaro, l’ancien président brésilien, ont envahi plusieurs lieux emblématiques de la capitale du pays, Brasilia. Des centaines de personnes sont entrées dans le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême. Leur but? Protester contre l’arrivée au pouvoir de Lula, le nouveau président brésilien, pourtant élu de façon tout à fait légale.
Au bout de quelques heures, les partisans de Bolsonaro ont finalement été chassés. Plus de 200 personnes ont été arrêtées. Mais ces personnes ont fait beaucoup de dégâts à l’intérieur de ces bâtiments historiques. Selon les premières observations, plusieurs oeuvres d’art de valeur ont été détruites.
Au-delà des destructions, l’invasion de tels lieux est une atteinte à la démocratie ! Empêcher un président élu de prendre le pouvoir est un comportement très inquiétant. Le président brésilien Lula n’a pas hésité à parler « d’événements sans précédent dans l’Histoire du Brésil ». Dans le monde entier, des dirigeants ont envoyé tout leur soutien au président Lula.
Ces événements rappellent ceux qui se sont déroulés au Capitole américain il y a deux ans. A l’époque, les partisans de Donald Trump avaient refusé de reconnaître sa défaite et avaient envahi le Capitole pour tenter d’empêcher la prise de pouvoir de son successeur.
Et maintenant?
Le président Lula a promis de punir tous les responsables de cette invasion. Il y a une semaine, lors de sa prise de pouvoir, Lula avait déclaré vouloir « reconstruire le pays avec les Brésiliens ». Son prédécesseur, Jair Bolsonaro, un président d’extrême droite, est en effet accusé d’avoir « détruit le pays » en prenant de mauvaises décisions. Depuis 2020, le taux de pauvreté a augmenté au Brésil. Sous son mandat, la déforestation de la forêt amazonienne avait également augmenté de 75%. S’il ne reconnait pas sa défaite, Jair Bolsonaro a bel et bien perdu l’élection présidentielle en octobre dernier, avec 49,16% des voix contre 50,84% pour Lula. Après la tentative de coup d’Etat, l’ex-président a condamné les événements sans grande fermeté.
C’est la troisième fois que Lula est élu président du Brésil. Il avait déjà dirigé le pays de 2003 à 2010. Il a ensuite fait un séjour en prison, après avoir été condamné pour corruption, après un procès controversé.
crédit photo : afp